Comme ça s'écrit…


Dans le Wall

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 29 septembre, 2019

The Wall Berlin 1990

Il y a bientôt 30 ans, à peine huit mois après la chute du Mur, Roger Waters invitait quelques-unes des plus grandes stars de l’époque pour un show monstre : The Wall in Berlin.
En dix ans et un film le double album de Pink Floyd était déjà devenu un classique.
Pour l’occasion, Joni Mitchell, Marianne Faithfull, Sinnéad O’Connor, les Scorpions, Ute Lemper, Cindy Lauper, Bryan Adams et bien d’autres s’en emparaient avec une foi de charbonniers, parce que ça le valait bien.

Que fêtions-nous déjà ? Ah oui, rien moins que la fin de la guerre froide, voire la fin de l’Histoire, comme le titrerait Fukuyama moins de deux ans plus tard.
Il y avait alors une adéquation magistrale entre le lieu, le moment et l’œuvre.
Et sur place une ferveur inconnue jusqu’alors. On avait déjà vu des concerts géants, des Live Aid et autres. Mais là, on ne se battait pas pour une cause. Ce qui réunissait les 350 000 spectateurs payants et les 100 000 supplémentaires admis dès que le show commença, c’est tout simplement le bonheur et l’espoir.

Il n’y avait rien à sauver, juste à célébrer : on allait simplement vivre heureux et en paix jusqu’à la fin des temps.
Quand aurons-nous quelque chose d’aussi fort à célébrer ?
Quand fêterons-nous la fin du cimetière méditerranéen, l’inversion du réchauffement, l’économie au service de l’humain ?
Où le fêterons-nous ? À Tripoli ou à Damas ? À moins que ce soit tous à Zanzibar, les pieds dans l’eau ?
Et surtout, quels artistes vont nous proposer aujourd’hui l’événement qui fêtera notre propre réunification ? Lady Gaga ? Miley Cyrus ?

Je ne vois guère que Neil Young pour avoir l’aura nécessaire et continuer à s’époumoner, entre espoir et colère, avec dans le cœur une certaine idée de l’humain.
Vas-y, Uncle Neil, souffle dans ton harmonica, secoue ta Old Black et make us great again, together.
Neil Young & Old Black
Si vous avez d’autres propositions d’artistes de cette trempe, faites-les parvenir à leurs agents respectifs.

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Pendant que rien ne changeait, j’ai lu Vernon Subutex 2 de Virginie Despentes, et Les Particules élémentaires de Michel Houellebecq. Ambiance…