Comme ça s'écrit…


Tout cela a-t-il bien de l’importance ?

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 30 novembre, 2007

Parfois, je me demande…

D’abord, c’est un roman de SF. Alors que nous avons tellement de mal à faire notre monde  dans le présent, pourquoi aller inventer des histoires qui le refont dans le futur ? Ce n’est pas ça qui va changer les choses.

Il ne va même pas changer la littérature : je ne l’ai pas écrit pour ça. Attention, je n’ai pas dit « mal écrit ». Disons que pour chaque situation, chaque action, j’ai tenté de trouver une façon que je n’avais pas encore lue ailleurs… Mais j’ai surtout laissé l’histoire dicter le style et le rythme. Pas révolutionnaire.
Et même si on y trouve un peu de fond, quelques idées sur la responsabilité personnelle, le libre arbitre ou l’évolution des mentalités, cela restera un bouquin distrayant. Entertainment…
Ici on débat sur l’avenir des manuscrits, là on signale la mise en bière de la culture… ma petite histoire se sent encore plus petite dans ce chambard.
Alors je me demande : est-ce qu’Aria des Brumes vaut tout le foin que j’essaye de faire autour, au risque de lasser, de perdre mes amis, de voir ma Douce s’éloigner, de briser les miroirs rien qu’à vouloir me regarder dedans ? Est-ce que ça changera quoi que ce soit si j’arrive à convaincre un lecteur de plus ? Est-ce que je ne ferais pas mieux d’aller chercher des orphelins au Darfour ?
Et puis je me réponds : ma nièce de 17 ans a lu Aria en une nuit blanche, juste pour savoir ce qui se passait à la fin. Elle était contente. Et puis il y a Hélène, et Citrouille et tout l’équipage du Navire… Demain je vous en parle. Ou après-demain.

Premières notes en ligne

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 29 novembre, 2007
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En croisant un billet rigolatique de Marco sur les premières phrases de roman et une démarche sérieusitoire de Léo Scheer sur le traitement en ligne des manuscrits, j’en viens à penser qu’il est grand temps de vous montrer le début d’Aria des Brumes.

Alors voilà :

 

Éjection.
Silence et vide spatial.
Atmosphère : long hurlement de chute enflammée.
Déchirement, branches cassées et impact spongieux.
Ouverture du cocon, sifflement de pressurisation : je tombe, de l’eau poisseuse jusqu’à mi-cuisses.
PROTECTION INITIALE !
L’ordre du conditionneur me claque droit dans le cerveau.

Tels sont les 44 premiers mots du prologue. Ils n’ont pas changé depuis le tout premier jet et datent de cette wannabe-nouvelle au début de laquelle je voulais précipiter le lecteur directement dans les sensations d’une brute de guerre. La suite ? Seulement si ça vous a donné envie…

Moi, je retourne à mes épreuves.

Edit : à la demande générale de Frehelle, quelques lignes de plus :

 

J’obéis bien sûr. Vingt pas tout droit, dix à gauche, en arc. Ne pas tenir compte du terrain. Juste s’éloigner du point de chute qui attire déjà tout ce qui voit ou entend. Se blottir dans les feuilles…
OBSERVATION !
Toujours le conditionneur. Il sera mon contact avec l’orbiteur pour toute la mission : un vrai chien de garde. Observons donc…
La jungle respire, c’est la nuit. Mon atterrissage perforant a fait taire les bestioles, mais je sens que ça grouille, partout. L’œil électronique de mon autocam double ma vision naturelle. Des images intensifiées, sans couleur, injectées direct sur mon nerf optique.
ACTIVER REGROUPEMENT !
Oui, on y va. Presque vexant, ces impulsions permanentes. Comme si je n’étais pas assez entraîné à ce genre de balade nocturne ! Je bipe les collègues.
Quelques minutes de silence grouillant, et quatre « déchirement-impact-pshitt » se succèdent dans les dix mêmes secondes. Quatre silhouettes qui s’éparpillent réflexe. Puis se rassemblent autour de moi. Groupe THOR au complet.
Premier debrief sous les arbres, alors que nos cocons organiques se décomposent déjà. Bientôt ce largage ne laisse pas plus de trace qu’une bave d’escargot rincée par la pluie. Comme si nous avions toujours été là. Cinq vers dans le gros fruit d’Aria.

Ah, la vie qu’on vit quand on vit la vie qu’on veut !

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 28 novembre, 2007
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Je pompe ce plus qu’excellent slogan pub juste pour dire que j’aime le monde entier et que le facteur est mon ami : il vient de me livrer les épreuves d’Aria des Brumes. La joie me bouleverse, j’ai les yeux en baignoire et il faudra bientôt que je change de caleçon… Allez, louya !

Qui se penchera un jour sur ce qui transforme un écriveur débutant en groupie dégoulinante de Tokyo Hotel (ce n’est qu’un exemple, vous pouvez mettre Beatles ou Jean-Edern Hallier) ?
Les causes objectives, on les connaît. Le courrier d’acceptation de l’éditeur pour commencer. La réception du contrat (faut tout lire ? Ou signer les yeux fermés, la plume trempée dans le bonheur…). Les premières propositions de couverture (c’est bien mon nom, là, à côté du titre ?). Et puis tiens, les épreuves.
Mais au-delà, qu’est-ce que ça va chercher au fond du moi ? Pourquoi ça bascule autant ? Est-ce que ça va vraiment spinner ma vie comme, je ne sais pas, un bébé, ou un billet de loto gagnant ? Suis-je vraiment cette midinette qui étreint sur son cœur la lettre rugueuse du mec de ses hormones (je pouvais pas répéter cœur, mais vous saisissez l’idée) ?
Ah, la vie, quelle épreuve ! Heureusement, je les ai sous la main, je peux corriger… Y a plus qu’à, en évitant de tout changer dans un réflexe dérisoire pour pondre in fine le livre ultime que ce siècle attend. Heureusement, j’ai fini par lire le contrat : il y est spécifié qu’à partir d’un certain pourcentage de corrections, c’est pour ma poche.

Au fait, vous connaissez un moyen efficace de supprimer définitivement les coquilles, les répétitions et les cailloux sous les skis ? (pour les cailloux, je peux attendre, la neige a fondu)

Pas d’adresses de blogs aujourd’hui, j’ai du boulot : allez les visiter pour moi et revenez me donner des envies. (notez quand même que j’ai soigné les tags pour ramener du monde d’horizons très divers 😉

Pourquoi un Navire ? Et pourquoi en ville ?

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 27 novembre, 2007
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Ô caprices vibrionnants de la blogosphère…

Il suffit que je parle d’autre chose que d’Aria des Brumes pour exploser les stats du blog. Ce qui vous intéresse, bande de coquins venus de chez Marco, strictement-confidentiel (merci pour l’article sur l’auto-promo) ou Blandine Longre (qui vous parle d’une belle collection jeunesse), c’est quand ça sent le venin, quand Paul se fait miquer… Aujourd’hui pourtant, je vous entretiendrai d’un sujet qui ne fait pas débat : le Navire en Pleine Ville, un éditeur qui le vaut bien.

(déjà, les stats s’effondrent. Tant pis, je vous ennuie, j’assume)

Aux califourchons qui enjambent la logique pour lui faire de beaux enfants (Y a pô d’bateau dans les villes !), je préciserai que ce beau nom vient d’un beau titre de livre, dans les pages duquel André Massepain (auteur, mais aussi éditeur) narrait l’inénarrable aventure de ces pêcheurs Grecs ayant construit un bateau au cœur d’Athènes juste pour faire la nique au blocus du port par l’assiégeant allemand qui leur interdisait de prendre la mer. (je crois n’avoir jamais écrit de phrase plus longue sur ce blog) Quand on sait que les Athéniens mouraient alors par milliers de faim, de balles et d’obus, on savoure mieux l’humour du marin pêcheur grec. Le fait qu’André Massepain l’ait vécu prouve bien que je n’ai pas rêvé.
Mais je digresse.
Il se trouve que la fille de l’auteur a repris le flambeau de papa (lui-même fondateur de la collection « Plein Vent » chez Robert Laffont) et créé sa propre maison d’édition. Filiation, quand tu nous tiens : par respect pour les idéaux et les ambitions de son père (renseignez-vous), elle choisit pour raison sociale le titre du livre susmentionné. Et rarement les termes « raison » et « sociale » n’ont été aussi justement rapprochés, mais c’est un autre débat.

Voilà, le Navire est lancé, et pas pour jouer les seconds canots sur le marigot houleux de l’édition. Non : pour devenir le meilleur, sur un double créneau aussi couramment vilipendé qu’éminemment respectable.
Quel créneau, entends-je demander les impatients ? Celui de la littérature de l’imaginaire pour grands adolescents. De quoi rêver et penser avant d’être vieux. À l’écart des modes, loin des dragons standards et des pré-Bridget Jones.
Oui, on a le droit de rêver avec un peu de fond et d’originalité à cet âge où tout se joue dans un drolatique éventail chiffonesque allant de la fantaisie la plus gothique au blazer le plus cravate. On commence à se faire des idées, on croit se trouver alors qu’on cherche juste à se ressembler. Mais il n’est pas trop tard ! Sortez du moule, arrêtez de vous percer comme tout le monde et lisez ce qui vous construira une conscience, bande de futurs adultes !
Enfin, ce que j’en dis… vous faites bien comme vous voulez. Si si, la Star Ac’ c’est du vrai divertissement de qualité. Restez disponibles. Mais je m’égare, je m’énerve, je médis…

Bref : le Navire fait des livres couillus pour les djeuns (ça fait pas déjà un peu vieux comme terme, non ?) qui ont quelque chose entre les oreilles.

Je ne sais pas si la patronne décrirait sa production comme ça, mais le résultat est là. Très vite, les auteurs suivent. Des classiques sélectionnés, de Pierre Pelot, Michel Jeury ou Jean-Pierre Andrevon, s’offrent une nouvelle édition très classieuse. Des petits jeunes comme Lilian Bathelot, Hicham Charif ou Irène Delse voient leurs romans SF ou Fantasy (parfois leur premier d’ailleurs) caracoler dans les listes de prix tous azimuts. Et pour ne rien gâter, une collection d’essais traitant aussi bien de l’athéisme ou du suicide écologique, la bien nommée « Avis de tempête », va au devant des attentes de ces grands enfants qui bientôt seront aux manettes de notre monde. La distribution est assurée par les Belles Lettres, ce qui ne gâte rien (vous connaissez ? renseignez-vous).

Et Aria des Brumes, là-dedans ?
Ben… Hélène a dit que les plus grands parmi son public chéri auront sans doute plaisir à le lire. Disons à partir de 16 ans et jusqu’à la presbytie (après, faut des lunettes). Alors c’est la prochaine nouveauté sur l’agenda du Navire, office du 18 janvier pour les pointilleux.
Vala. Mais ça ne s’est pas fait tout seul. Il a fallu se contacter, se tourner autour, se tomber dans les bras, se… mais il est tard.
On en reparlera.

L’édition, sa vie son oeuvre

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 26 novembre, 2007
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Il est de bon ton dans la blogosphère littéraire de dire pis que pendre des éditeurs.
De même, ça le fait bien dans les milieux de l’imaginaire de casser ceux qui nous refourguent leur fantasydaube (notez le glissement sémantique, on n’est plus dans la haute).

Les éditeurs sont méchants, attaquons-les : vous ne trouverez pas un auteur déçu pour me contredire. N’étant en rien déçu, je vais de ce pas me contredire moi-même.

C’est la saison des prix et des scandales. On lit ici ou que le fond a été atteint cette année. Hum… OK.
Un éditeur qui se démène pour que son poulain ait le prix ou que son concurrent ne l’ait pas, cet éditeur-là fait une bonne moitié de son boulot. C’est un business, les gars ! Il faut vendre, et piquer des ventes aux autres : le temps des lecteurs n’est pas élastique, et leur porte-monnaie non plus. La morale ou l’esthétique n’ont rien à voir là-dedans (demandez à n’importe quel libéroéconomiste). Encore que… l’esthétique… Ben oui, c’est l’autre moitié du boulot de l’éditeur : aider l’auteur à écrire le meilleur bouquin possible. Et ils le font, bien. Sans les avoir tous lus, je me dis que les titres des différentes listes des différents prix sont tous probablement bons, chacun avec ses qualités propres. Alors, savoir que l’un a magouillé au détriment de l’autre n’enlève rien à la qualité des œuvres. Après, le classement…

Et dans l’imaginaire ? Si je dis que tel éditeur vend de la Fantasy à la chaîne juste pour faire du chiffre, je n’invente rien parce qu’il le dit lui-même. Ce qui permet à ce même éditeur de sortir des bouquins plus ambitieux, excellemment traduits et qui m’ont procuré certains de mes plus intenses plaisirs de lecture. Après, que les forums s’en émeuvent…

Tout cela pour dire quoi ? Qu’on ne peut pas reprocher à un éditeur de faire son boulot s’il le fait bien (ce boulot n’étant pas que de répondre par lettre personnalisée à tous ceux qui leur ont envoyé un manuscrit), et qu’on ferait mieux de motiver d’autres acteurs de la chaîne du livre à faire le leur correctement, ou en tout cas avec autant d’efficacité. Libraires, bibliothécaires, organisateurs de salons… le choix est large.

Je ne veux pas Paul et Mickey, mais je me doute qu’ils vont venir me dire ce qu’ils en pensent.

Le rapport avec Aria des Brumes ? Facile : depuis que je suis entré en contact avec le Navire en Pleine Ville, j’ai vu combien un éditeur qui fait bien son boulot se démène pour que des gens comme vous et moi finissent par lire ses livres. Il y a de la passion là-dessous, et pas que du business.
La prochaine fois, je vous dirai pourquoi.
En attendant, vous reprendrez bien un tour de blog ?

Merci pour le truc blog qui marche

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 23 novembre, 2007
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Il faut bien le reconnaître, le truc de citer des blogs et d’aller poser des commentaires ailleurs, ça marche.

Depuis hier, le nombre de visites a quintuplé. La faute surtout à Wrath, qui n’a pas hésité à me citer en retour.

Mais alors, hein, alors… qui donc vient tremper dans les eaux claires et limpide d’Aria la Brumeuse ?

De courageaux impatients, trépignants et anxieux, venus se gaver d’info sur Aria comme avant la sortie du prochain Star Wars (Belzebuth nous en préserve !) ?

Des qui se demandent quand est-ce que – bon ieud – ce bavard de Don Lo n’aura enfin plus rien à dire sur son premier bouquin ?

Des qui veulent juste savoir quel éditeur fou (oh oui) s’est engagé à le publier (j’ai déjà tout dépensé l’à valoir) ?

Des qui cherchaient des vacheries littéraires et se demandent ce qu’ils font sur les Bisounours de l’espace (ouais, j’écris un blog où tout va bien, parce que la vraie vie est telle que je la dis, vérifiez !).

On ne saura pas, mais merci tous d’être passés !

Bon. Ce message juste pour vous dire que si le blog d’Aria devient plus visité, je peux quand même faire l’effort de le rendre plus clair (la politesse, toujours). Ce qui explique le changement de thème graphique et la disparition de la couverture en en-tête. Mais… de nouvelles fonctions.

Vous y trouverez donc de quoi vous abonner en flux RSS plus bas à droite (les débutants, n’hésitez pas : c’est juste un moyen d’être prévenu d’un nouveau contenu ou commentaire, ce qui vous évite de venir voir quinze fois par jour comme vous le faites, petits cachottiers, je vous ai reconnus) et plus de blogs de copains qui le valent bien, et puis je suis écolo, j’aime bien le vert, et pui je suis anarcho, j’aime bien le noir, et le reste c’est du blanc, je ne sais pas pourquoi. J’arrête, on dirait un billet de Zali (kikoolol).

Tenez, je vous remets quelques adresses, bande de gourmands : les indociles, le contre journal, et le cabinet de subversion. C’est fin de grève aujourd’hui, et bien que ce ne soit pas le sujet de ce blog je fais dans la solidarité ! Bon, silence ! (Oh le vilain !)

Faut que ça morde !

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 22 novembre, 2007
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Admettons qu’il existe deux sortes de loups : le premier s’enfuit la queue entre les pattes dès qu’on lui tape sur le museau, alors que le second vous bouffe la main, le bras, le reste, avant de s’attaquer à votre famille, vos amis et vos employeurs…
Désolé, je ne suis pas sûr de pouvoir tenir la comparaison bien longtemps.

Je reprends avec : « Admettons qu’il existe deux sortes de pêcheurs… »
Vous voyez où je veux en venir ? Alors on file à la conclusion : ce n’est pas parce que les grands éditeurs n’ont pas répondu mieux que « NON », même si avec les formes tout bien, que je ne vais pas tremper mes lignes ailleurs. L’édition française est mon gâteau, je vais la croquer jusqu’à la dernière miette ! Il va juste falloir couper de plus petites tranches, affiner la cible, éplucher le site du BIEF pour découvrir la perle rare, voire tout un collier : les éditeurs qui pourraient publier mon Aria. Ça prend du temps, mais ça le vaut bien.

Et je découvre que l’édition est aussi un monde humain avec des morceaux de vrais gens dedans. Scoop !
Par exemple Philippe Ward, de la jolie maison Rivière Blanche. Ce monsieur est dévoré par la passion du livre et de son auteur, avec un emploi du temps à débordement. Pourtant, il accepte de lire le manuscrit d’Aria. Comme ça. Pour rien, puisqu’il me prévient que son agenda de publication est plein jusqu’à 2012. Et en plus il me gratifie d’un commentaire que ma modestie m’interdit de reproduire ici. Donc le voici : « Votre roman est bien, il tient la route, une bonne histoire, il y a quelques petits problèmes au niveau du style mais rien de grave. A mon avis vous pourriez le proposer à d’autres éditeurs comme Nestivqnen ou Eons car c’est un livre qui mérite d’avoir une vie éditoriale, il faut simplement qu’il trouve son éditeur.»

On dirait que je frime, mais je suis juste rose avec la fierté.
Heureusement que d’autres éditeurs à vrais gens me recalent sur mes bases. Telle m’enjoint de tout réécrire au passé, parce que 300 pages au présent c’est maux de tête et compagnie. Tel autre me dit de commencer par finir mes phrases, sinon je vais perdre des lecteurs à les lancer sur un tremplin sans tapis.
Il y en a même qui ne répondent pas, comme les grands. Ce que c’est que l’ambition !
Et puis, et puis, et puis….
Je reçois ça, par retour d’un envoi du fichier Aria par mail :

« Bon, alors, premier test passé haut la main. très belle écriture, dynamique. Manuscrit transmis à l’équipe pour un jugement sur le fond….
Encore un peu de patience, mais je voulais vous rassurer un peu… »

Voilà. C’est fait. Je suis mordu. C’était le 22 septembre 2006. Inutile de vous dire que j’avais du chauffage intérieur pour tout l’hiver !

Alors ? Qui est cet éditeur calorifère aux pieds duquel sont déposés mes espoirs tout vibrants ? Vous me connaissez un peu, maintenant… faudra attendre.

Et d’ailleurs, puisque vous êtes encore assez nombreux à ne pas connaître ce blog, appliquons une vile tactique proposée par Nicolas de Partageons-le-reste : citer d’autres blogs. Alors il y a bien sûr Versac (pour le côté influent incontournable), Irène, Aloysius Chabossot, Philippe Bilger, les experts en SF, Eric Mainville, Thomas Clément (un collègue pubard ne peut être complètement mauvais), Wrath et Léo Scheer qui vont si bien ensemble, et enfin Arrêt sur Image. Voilà, ça devrait faire le compte, même si ça ne sert à rien.

Ô Grand Éditeur, sois mien !

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 19 novembre, 2007
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Soyons francs… je n’aime pas les endives braisées.
Non, ce n’est pas ça.
Soyons francs : est-ce que… c’est mal de regarder des séries américaines sur TF1 ?
Non plus.
(Zut, pas moyen. J’essaie d’être franc sur ce qui nous intéresse, mais j’y arrive point)
Dernière tentative…
Donc soyons francs : est-ce que cet Aria des Brumes dont au sujet duquel je vous bassine depuis plus d’un mois, est-ce que ces trois cents et quelques pages de « planet opera » même pas écrit par Jack Vance, est-ce que ces 750 ko de fichier Word enregistrés sur mon PC, est-ce que le sujet premier de ce blog répétitoir et incantatif mérite d’une quelconque façon d’être publié ? Vous énervez pas, ce n’est qu’une question…

Certes, on a vu des questions plus dramatiquement importantes, surtout si on se tourne du côté du Darfour ou de la SNCF, mais là c’est tout ce que j’ai.
Donc, la question… et sa réponse : pour savoir, il faut demander.
Ce que je fais : impression du bazar (<Ctrl+P> pour les intimes), reliage (relecture aussi, mais c’est fait), on glisse dans une enveloppe avec un amour de lettre d’accompagnement et…
STOP !

Une lettre d’accompagnement ? Genre, une lettre de motivation qui va avec le CV pour expliquer combien ce qui est écrit dans la pièce jointe est super important, machin, incontournable, truc, et que ça va nous changer l’avenir à tous ? Houlà ! C’est du lourd. Pour accompagner mon manuscrit que j’ai, il ne faut pas se louper.
Histoire d’éviter le ridicule qui tue, je cherche des conseils, et j’en trouve des bons, notamment ceux de Jean-Claude Dunyach (poutou ?), ici sur le site Bragelonne.
Puis, je me lance.

D’abord chez les ténors de la profession qui ont une collec SF, (amis barytons et contralto de la profession, ne m’en veuillez pas, je vous aime aussi, quant aux soprano-coloraturs, elles savent bien ce que nous partageons et leur tour viendra).
Par exemple, à Denoël j’affirme : « Cette histoire, volontairement courte mais qui donnera lieu à deux suites, m’a semblé correspondre à votre collection Lune d’Encre. » Pour Bénédicte Lombardo chez Fleuve Noir, je n’hésite pas à personnaliser :

« Me permettez-vous de citer vos propres mots, extraits d’une interview du 2 avril 2003 dénichés sur Actusf.com ? « Au Fleuve Noir, je voudrais faire de Rendez-vous Ailleurs une vraie collection de grands formats avec de nouveaux auteurs là aussi… en faisant connaître de nouvelles voies.
Plutôt des séries assez courtes, des trilogies…
Je ne suis pas contre travailler avec des auteurs français. »
Alors voilà, je n’aurai pas la prétention de dire que Aria des Brumes n’a été écrit que pour vous. Mais je saisis l’occasion de vous le proposer en priorité. »

Je tâte du Cherche Midi avec « Aria des Brumes m’a semblé correspondre à votre collection Néo, bien qu’assez court au vu de ce qui se pratique en science-fiction. J’en ai volontairement resserré l’écriture et il me plaît ainsi. » Bref, je tends mes filets avec un art consommé du non-copier-coller.
Et avec quels résultats ?
Bah… est-ce bien important ?

OK, OK : zéro ! Si, des lettres standards, affirmant que mon manuscrit a été examiné avec attention, mais ne correspond pas à ce que l’éditeur recherche. La palme à celui qui m’a répondu deux jours seulement après réception. Un stagiaire, ça lit vachement vite.
Vous savez ce que je pense ? Les grands éditeurs n’ont pas besoin de petits auteurs et il va falloir que je cherche ailleurs (et pas Midi).
Mais je vais trouver, je sens que je vais trouver…
A pluche.

A l’assaut du vrai monde !

Posted in Lecture par Laurent Gidon sur 15 novembre, 2007
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Bon, tous mes potes et quelques voisins ont lu cet incontournable opus littéraire qu’est Aria des Brumes : ça, c’est fait.
Et maintenant ? Si on tentait d’élargir un peu le cercle ?

Depuis le temps que j’entends parler de trucs et de forums sur Internet, il faudrait peut-être que je me penche sur la question. Intuitivement, je me dis que le gisement d’infos et de lecteurs se cache sous la toile.
Alors un jour, au lieu de taper « météo + neige + dernières chutes » dans Google, je me risque à entrer « forum sf ». Et là, c’est l’avalanche (je n’avais qu’à prendre la météo des neiges avant).

D’accord, sur le million huit cent dix mille pages trouvées, quelques-unes traitent de voyages à San Fransisco. Mais toutes les autres ? Un Éden virtuel où rencontrer enfin ces passionnés qui lisent ou écrivent de la SF, et qui surtout en parlent. Joie !
Je m’y lance tout faraud, balayant d’un sourcil négligeant (essayez donc, ce n’est pas facile) les conseils de prudence que persiste à m’adresser la part rationnelle de mon Moi que j’ai. Ne venez pas me casser mon rêve avec des arguments inconsistants genre « les forums tu n’y connais rien, tu vas passer pour un naze » ou bien « tu crois peut-être que le monde entier est impatient d’entendre parler de toi ? ». Après tout, ça doit être comme dans la vraie vie : des gens bien qui s’aiment et veulent partager leurs enthousiasmes. Faites tourner la gamelle à bonheur, j’ai sorti ma cuillère ! (Niark niark ! se réjouit le connaisseur, ça va rigoler)

Premier tour de piste sur neophyction.org, joyeuse bande de chouettes copains animée par un non moins joyeux Seby que je salue bien bas. Il ne me faut guère que trois messages avant de passer pour un boulet.
Même chose sur citronmeringue.com, l’excellentissime espace de discussion des non moins excellentes éditions Parchemins & Traverses : mes premières opinions exprimées me taillent un costume de malotru qui, non content d’être un newbe sans manières, ne s’est même pas essuyé le clavier en entrant.
Heureusement, petit à petit je me rode. J’apprends le sens des mots, l’usage des smileys, les limites à respecter et les quelques règles simples qui régissent une discussion. Ouf… Bon, je commets quelques erreurs encore, notamment sur le forum des jolies éditions CeZaMe bientôt devenues Griffe d’Encre, on me traite d’impatient sur outremonde.fr, mais on me cède le trône sur les Songes du Crépuscule, et on va même jusqu’à me nommer administrateur sur « A vos plumes« . Et devinez quoi ? J’en oublie complètement Aria des Brumes.

Cependant, j’apprends des tas de choses, dont :

– Le monde de l’imaginaire littéraire, sans être clos, est une sorte de grande famille où tout le monde se connaît, se parle beaucoup et se surveille un peu.
– Ce monde virtuel tourne autour d’un foisonnement incroyable d’appels à textes alimentant un nombre tout aussi incroyable de fanzines, webzines et éditeurs.
– Il y a plus de gens qui écrivent de la SF que de gens qui en lisent.
Corollaire 1 : tout le monde se fout de mon roman.
Corollaire 2 : si je veux être lu il faut que j’écrive encore plus que les autres.

Et surtout, un élément capital m’est concédé au détour d’une conversation : une certaine maison d’édition, jeune mais bien vue, publierait « sans problème de la science-fiction ».
Sans problème ? Pas de doute, il faut que j’aille y voir !

(je suis bien conscient que ce billet est un peu mou du genou, mais ce n’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il ne faut pas l’écrire)

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