Comme ça s'écrit…


Entendons-nous bien…

Posted in Promo par Laurent Gidon sur 24 juin, 2010
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C’était il y a déjà presque un mois, c’était à Épinal, ça s’appelait les Imaginales, c’était un autre temps et un autre monde, et vous n’y étiez peut-être pas tous.
Comme j’ai eu la chance de faire le voyage, pas seulement pour occuper ma chaise de dédicaces de peur qu’on me la pique (j’étais quand même assis à côté de Justine Niogret, Maïa Mazaurette, Vincent Gessler, David Bry, Fabien Clavel, Erik Wietzel, belle brochette !), mais aussi pour parler dans des micros qui m’étaient obligeamment tendus, il m’est venu l’idée de partager toutes les âneries que j’ai pu proférer. Cela m’a été grandement facilité par les pros d’ActuSF, qui ont tout enregistré et mis en ligne. Bravo, et merci.

On a commencé par Réécrire le passé pour ré-enchanter le monde, ce qui était un postulat très intéressant défendu par des auteurs historiens de haut vol comme Jacqueline Carey, Cristina Rodriguez et Jean-Philippe Depotte, et j’aurais bien aimé être dans la salle pour mieux profiter de ce qu’ils avaient à dire. Mais bon, il fallait un candide, un mec qui écrit sans faire la moindre recherche historique ou géographique, personne n’était volontaire… sauf moi.

Le lendemain matin, très tôt (10 heures) et à peine réveillé, on me demandait de disserter sur « Je est un autre… les écrivains et leurs pseudonymes ». Heureusement que j’étais accompagné de deux vieux de la vieille (à cet âge-là, ça dort moins la nuit), parce que Wayne et Barrow n’avaient pas encore émergé.

Passons à l’imaginaire positif (vilain mot). Cette conférence, j’en attendais beaucoup, peut-être trop, je m’y étais préparé, peut-être pas assez… et je me suis sans doute vautré. Pourtant, on y parlait d’imaginer des lendemains heureux, ce qui aurait dû mettre tout le monde d’accord, au moins au niveau des envies et des projets. Tant pis, je ne lâche pas l’affaire.

Pour clore, nous avons fait la promo de Magiciennes et Sorciers dans une bel ensemble choral sur l’Anthologie du Festival… et on a bien fait, parce que cette antho mérite. Je l’ai presque finie, je vous en reparle bientôt.

Les autres conférences (sans moi, mais avec plein de gens bien) sont à écouter là.
Bonnes zoreilles, bisous à tous et ne croyez en l’avenir que si vous faites quelque chose pour (sinon, c’est pô la peine, laissez couler).

ActuSF, les fous qui font tout

Beaucoup… pas beaucoup… pareil !

Posted in Réflexitude par Laurent Gidon sur 20 juin, 2010
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L’avantage des week-ends qui durent deux jours, c’est qu’on peut faire (au moins) deux choses différentes.

Par exemple, vendredi soir on fêtait les 150 ans de l’annexion de la France par la Savoie. Une petite réunion entre amis, sur le Pâquier, la pelouse au bord du lac, à Annecy. On s’était retrouvé pour écouter un peu de musique. C’était sympa, l’orchestre était bon, la pluie s’était arrêtée.

Samedi, un peu pareil : retrouvailles autour de la SF et de la Fantasy cette fois, à Grenoble, à la librairie O’Merveilles, avant d’aller casser la coquille à l’Assiette Moules-Frites, un resto qui fait aussi des entrecôtes. C’était sympa, bonne compagnie, bonne bouffe, bonnes bières.
Avant, on avait fait quelques dédicaces avec Laurent Poujois et son Ange Blond, Prix Révélation 2010 des Futuriales. Discuté avec des gens qui avaient (déjà) bien aimé mon nouveau Djeeb l’Encourseur (oui, il est disponible en librairie, ne vous retenez plus, courez-y !). Bu beaucoup de cafés et de thés. Répondu à des interviews pour Elbakin et Les Lyonnes de la SF. Raconté des blagues avec Delphine, Sylvie, Juliette, Gaby, Cédric, Gilles le traducteur à moteur,  François, Pierre et les autres. Parlé écritures et lectures, envies et projets, sans différence entre zauteurs et zêtres zhumains. Mangé des moules en racontant d’autres blagues. Refait le programme de la convention du mois d’août (viendez). Fini à point d’heure sur un parking en plein vent. Contents.

Un bon week-end, non ? Je trouve.

Un détail : samedi, on était une quinzaine à parler d’un tas de trucs et même un peu de livres.
Vendredi, pour écouter la musique, on était… douze mille, dont 400 musiciens et choristes, et Étienne Perruchon, un gars qui jouait du piano et avait écrit toute la partition. C’était le concert Dogora, gratuit, entre nous.
Douze mille, et pas une brouille. Juste de la musique et une langue toute simple, qui vous remue comme un chant ethnique d’avant l’homme moderne, avant les ambitions et les guerres. Douze mille à touche-touche coudes, épaules et hanches, haleine contre haleine, chant contre chant, et ça pulsait dans toutes les poitrines sur le même rythme. Douze mille à tenir la pluie en respect. Douze mille à se frotter chaud sans se cogner.

On fêtait quoi, déjà, à douze mille ? Le rattachement d’une région à un pays ? Une envie de vivre ensemble vieille de 150 ans ?
Ben oui, ça se fête !

12000 et 400, ensemble tout pareil

Et je vous remets l'Encourseur, plaisir de yeux !

Merci qui ?

Posted in Djeeb par Laurent Gidon sur 17 juin, 2010

J’aime être en situation de dire merci.
J’aime cette sensation, quand on s’aperçoit que ce que l’on a fait, ce que l’on a ressenti, on le doit à quelqu’un d’autre autant qu’à soi, sinon plus.
Je ne parle pas du merci de politesse, du merci automatique de bonne éducation, mais de celui qui vous tombe dessus comme ça, après avoir partagé quelque chose qui dépasse ce qui était possible seul.

C’est le merci qui vient dans l’esprit du dessin de Samivel, celui où on voit un alpiniste en extase devant un coucher de soleil et qui pense « Ce serait tellement plus beau si je pouvais le dire à quelqu’un ». Quand quelqu’un est là pour rendre tout tellement plus beau, un simple merci lui reconnaît sa place dans cette beauté mieux perçue. Un merci pour une présence, rien d’autre.

Ces remerciements m’échappent parfois et sèment le trouble. Je me souviens de l’émotion de Blas de Roblès, l’auteur de Là où les Tigres sont chez eux, lorsque à Cluses, au salon Esperluette, je l’avais remercié pour le beau voyage qu’avait représenté son livre pour moi. Scié, l’écrivain. Des félicitations, surtout depuis le Médicis, il en avait reçu pas mal. Des compliments aussi. Mais des mercis, apparemment pas tant. Il n’en revenait pas. Et en ce qui me concerne, égoïstement, j’avais été presque aussi heureux de lui faire ce plaisir surprise que de lire son livre.
Des mercis comme ça, avec un supplément de fibre, il m’en sort pour le barman qui vient de magnifier un moment en réussissant un cocktail explosif, il m’en monte pour mon fils qui m’a offert un câlin à rallonge, il m’en vient pour des auteurs comme Ayerdahl dont le succès prouve qu’on peut inventer des histoires avec du sens, les écrire avec un ton et un style qui ramonent, et trouver le public quand même.

Et puis paf, voilà que j’en reçois un, tout chaud, rien que pour moi. Un copain à qui j’avais prêté Djeeb l’Encourseur. Il le lit et me le rend, en me disant merci. Mais dans son merci, il y en avait autant pour lui avoir prêté le livre que pour l’avoir écrit. J’invente pas, il me l’a dit, précis, en ajoutant qu’il me remerciait déjà d’écrire le suivant. Des fois que j’aie un doute.

C’est sûr, c’est peu de choses, un tout petit plaisir. Mais j’avais envie de partager pour que ce soit meilleur. Merci à vous.

Futuriales : parce que c’était vous…

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 13 juin, 2010
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C’était hier, encore une journée en apesanteur, dans un parc d’Aulnay-sous-Bois, sous une tente juste assez grande pour être bien, avec un public nombreux, curieux, chaleureux et un déjeuner sympa dans un réfectoire d’école comme à Sèvre. Je profite de n’être pas encore redescendu pour remercier à chaud.

D’abord l’organisation, les libraires, les bibliothécaires, qui ont réussi pour une première édition à trouver le ton juste, mettre en place l’infrastructure idoine et créer une atmosphère que certains salons mettent des années à insuffler. Je le leur ai déjà dit sur place, mais comme ça c’est écrit. Pourvu que la manifestation perdure !

Ensuite les gens, plein de gens :
Sophie, le plaisir de te revoir ; tu es toujours aussi belle, ta vie doit l’être aussi et celle de tout ceux qui la partagent un peu autour de toi.

Bénédicte, Anne et leur grande copine, leurs sourire et leurs blagues ; elles passent ici, elles me l’ont dit.
Oph, bien sûr.

Tarik, enfin ! pour cette matinée rien qu’à causer (ça c’est bien passé, l’anniversaire de Nils ?).

L’échassier de la compagnie Tibody Paint qui s’était pris une bâche sur le parquet des Imaginales et que j’ai été content de revoir sans bobo (mais qu’est-ce qu’il est costaud!).

Et puis les gens qui écrivent (Anne, Mélanie, Sylvie et Sylvie, Joëlle, Li-Cam, Cédric, Lionel, David, Karim, Timothée, Serge, Éric, Vincent, Stéphane, Philippe…),
ceux qui publient ceux qui écrivent (Charlotte, Jérôme, Claire, Philippe, Karim encore, et Magali…),
ceux qui écrivent sur ceux qui écrivent (Bruno, Thomas, Raphaël…),
ceux qui photographient (Mélanie encore, Roger-Marc…),
ceux que j’ai rencontrés pour la première fois mais que c’était bonheur : Laurent Poujois (grand Prix !), Xavier Bruce (grand sourire !), Édouard Brasey (petit café… sur le Jean, désolé), Manchu (grand bonhomme),
et ceux que j’oublie ce matin mais que j’ai eu plaisir à voir hier.

Je sais, ça fait un peu inventaire, mais tout le reste est dans mon cœur… sauf mon café, qui est toujours sur le Jean d’Édouard Brasey. Désolé.

En plus, j’ai pu faire plein de trucs dans le train, dont lire la nouvelle de Lionel dans Magiciennes et Sorciers (l’indispensable antho des Imaginales) et j’ai bien aimé, poser les bases bien propres d’un projet à venir et avancer sur le chapitre 4 de Djeeb l’Aimenteur. Comme samedi, c’était pas mal.

Bon, je sais que ça frustre un peu au niveau anecdote, mais qu’est-ce que vous voulez : ce qu’on a dit ne concerne que ceux à qui on le disait. C’est leur privilège à eux, ils partageront s’il veulent bien, ici ou ailleurs.
Si, quand même : Laurent Poujois a été très content de recevoir son prix, et son professionnalisme dans le remerciement ne doit pas cacher qu’il était super ému et super heureux. En plus, le prix est beau. On dirait une forme topologique revue par un artiste époque Jules Verne, avec cuivre et rivets de belle facture.

Vraiment, les Futuriales, ça mérite. D’ailleurs Jacques Ully, un des organisateurs, m’a paru tellement cool que j’avais l’impression de l’avoir déjà rencontré plein de fois.

Un jour ensemble

Posted in Réflexitude par Laurent Gidon sur 11 juin, 2010

Demain, je pars au train de 5 heures en comptant arriver vers 10 heures au Parc Dumont d’Aulnay-sous-Bois, après métro et RER en quantités suffisantes. C’est ma life, on s’en fout un peu, mais c’est surtout les premières Futuriales.

Quoi ? Encore un truc de SFFF avec des zauteurs et des rencontres et des dédicaces et des tables rondes et un prix qui va bien ? Encore ?

Ben oui, et content en plus je suis d’y être invité.
Certains dans le milieu semblent dire que vouloir faire connaître les genres de l’imaginaire au grand public on s’en fout, que tenter de faire lire de la SFFF à quelqu’un qui ne connaît pas c’est vain, que courir après une quelconque reconnaissance c’est vanité, tout ça…
Ben, non. Pas pour moi en tout cas.

Parce que je trouve que la littérature, c’est un chemin. Un chemin qu’on emprunte sans forcément savoir où il va, et qui peut aussi bien conduire vers un plaisir fugace que vers une meilleure connaissance de soi et du monde. Un chemin multiple, surtout, avec des embranchements et des diverticules qui ont des noms mais pas de panneau. Un chemin divers dont je ne vois pas pourquoi on restreindrait l’usage à tout le monde par simple méconnaissance.

Alors voilà, on prend le bâton et on pèlerine avec une quarantaine d’autres écrivistes imagineux, jusqu’à Aulnay-sous-Bois cette fois-ci, ailleurs plus loin et plus tard quand on nous le proposera.

Grand public chéri mon amour, c’est pour toi aussi que nous imaginons ces abracadabranteries dont tu n’as hélas souvent pas idée. C’est pour toi aussi que nous rêvons des mondes possibles, ailleurs ou demain, pour voir un peu si ça fait envie d’aller jeter un œil plus loin qu’aujourd’hui.
Viens, on fait le voyage ensemble. Tu es invité. Vous êtes invités, tous. Y aura de l’imaginaire et de la bière (j’espère).

Pragmatisons un peu

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 8 juin, 2010

Le signe qui ne trompe pas, quand on veut se prendre pour un auteur arrivé – moi qui ne me croyais pas encore parti – c’est quand on vous demande « quelques conseils pour les jeunes auteurs ».  Eh bien on me demande, parfois.
D’une manière générale je réponds que je ne sais pas, mais que si le type se fait plaisir à écrire ou qu’il fait plaisir à quelqu’un qui le lit, il n’a qu’à continuer pareil.
Ce que j’oublie souvent, c’est le côté pratique de la chose. Comment on fait, où, combien de temps, est-ce que c’est bien desservi par le tramway… Le pragmatique de l’écriveur, quoi.
Et comme d’hab, pas moyen de tourner ça en conseil, je ne peux que dire comment je fais.

D’ordinaire je commence ici :

C’est tout petit (moins de 2 mètres carrés) et je ne peux m’y asseoir que parce que le trou du Velux permet à ma grosse tête de loger (pour les chevilles ça tient, y a de la place sous la tablette).
Dans ce cagibi, il y a mon PC connecté à Ternet. C’est donc là que je réponds à mon courrier de ministre, écris des âneries forumesques et tape ce billet. J’y bosse aussi, parce que le publicitaire a besoin de documentation permanente. Pour l’écriture plaisir, c’est un peu ici, mais surtout ailleurs.
Parce que je chope des tendinites dans les mains. Surtout en pleine crise de frénésie claviériste.

Pour éviter que les tendinites s’installent, le mieux est de changer de position. Et pour ne pas y penser (à ma position), je change tout simplement de place.

Un petit notebook me suis partout, pour écrire ici, allongé ou assis :

En fait ce canapé est jaune vif

Ou ici (assis, seulement)

... et ce fauteuil est orange

Ou là (mais la souris optique se fatigue les yeux sur les papyrus)

Là c'est bon, côté couleurs (les copains de passage dorment dans ce tombeau égyptien)

Ou encore là, si je bouffe en même temps :

et qu'est-ce que je bouffe !

Donc voilà, je fais des marathons d’écriture en passant plus de temps à courir d’un fauteuil à l’autre qu’à écrire. Ceux qui voulaient de l’exotisme et de l’auteur échevelé par l’inspiration ébouriffante resteront sur leur faim : c’est juste une question de tendons carpiens et de maison pas trop grande mais quand même.

Après le comment, je peux traiter le quand. On va faire court : tout le temps.
J’ai 5 minutes pendant que les kids se brossent les dents ou prennent leur douche (on voit la salle de bains depuis le microburlingue), je m’installe – tel Chewie se cognant au cockpit d’un Millenium Falcon – et je tape.
Je rentre de l’entraînement pas encore sec, je tape avant d’aller dodo.
Mon épouse nous réveille une heure trop tôt par erreur, je tape (pas sur elle) pendant que tout le monde se recouche…
Et quand je ne tape pas, j’y pense. Ce qui m’oblige à avoir tout le temps quelqu’un avec moi quand je conduis. Sinon, Cracboum !

Voilà, vous savez tout.
Mais je répète à qui veut l’entendre : le comment on s’en fout, ce qui compte c’est le pourquoi, et surtout le pour qui.

La voix des autres

Posted in Lecture par Laurent Gidon sur 5 juin, 2010
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Voilà, ça y est, j’ai fini Chien du Heaume, de Justine Niogret. J’ai pris mon temps, pas parce que c’est long, mais parce que ça le mérite. Chien, c’est une tête de mule, un corps, une voix surtout. En lisant, au-delà des atouts de l’histoire, je me disais qu’avec l’âge je sais de mieux en mieux ce que j’aime dans les romans des autres. Être surpris, d’accord, mais aussi avoir confirmation de ce que la personne à de beau à dire. Ce qui est marrant, c’est qu’il m’a suffi de poser ce livre et d’en prendre un autre pour que ça se confirme.

La voix de Chien, c’est une langue de gorge, âpre, rude, qui pratique l’ornement par soustraction comme un cheval recule avant de botter. Elle cogne sans prévenir, sans chercher l’effet, en nous disant bien que c’est comme ça, y a pas. Cette voix, elle tient la note sur tout le roman, et si Justine s’amuse à la casser dans le lexique final, c’est peut-être pour la renforcer encore. Par contraste, on dirait d’un peintre.

Une voix, pourtant, je sortais d’en prendre, et pas de la moindre, avec Gagner la guerre. J’ai l’impression que Jaworski écrit comme il pense, et que ça lui chante dans la tête. Une sorte de viole de gambe un peu précieuse qui se met d’un coup à gratter canaille. Alors que Chien hésite entre crécelle et trompe tibétaine, un instrument primal qui nous gratte l’ancestral et remonte la colonne jusqu’à grincer dans le cou. Et puis hop ! changement de voix, j’ouvre mon premier Ayerdhal.

J’avais dit à Ayerdhal la même chose qu’à Roland C. Wagner. Je leur avais dit que je ne lirai leurs livres qu’après les avoir rencontrés en vrai. Parce que les bonshommes m’intéressent autant à l’oral qu’à l’écrit. Encore une histoire de voix. Roland, pas encore pu le croiser. Mais Yal, deux fois en un mois. A Épinal, j’ai pris Chroniques d’un rêve enclavé. J’ai commencé hier soir, et cette voix m’a décoiffé comme celle du capitaine Haddock quand il se meule l’organe contre un moule à gaufres de base. On sent bien que ça chante une partition inconnue, qu’il faut s’y faire parce c’est beau même si on ne comprend ni pourquoi ni comment. Et que cette voix-là peut nous raconter n’importe quoi, on prend le sac et le bâton, et on suit.

J’ai bien envie de jouer au jeu de la citation pour vous faire envie, mais je ne vais pas le faire, parce que sorties de la page les notes s’envolent comme le dernier oiseau qui ne veut pas rester seul sur le fil. Alors il va vous falloir imaginer. Ou mieux : lisez-les.

Pour en savoir plus sur ces voix, y a qu’à cliquer sur les couv, comme sur les vrais sites.

Of myself and me

Posted in Non classé par Laurent Gidon sur 1 juin, 2010

Quand on me pose des questions, comme je suis bien élevé je réponds.
Isa vient de m’en poser quelques-unes, alors j’ai répondu là.
Vous y trouverez des tas de détails sur ma vie, l’univers et tout le reste. Y compris un hommage à mon épouse, à Hélène, à Célia et à Karim, qui le valent bien. Avec aussi comment je m’y prends pour écrire autant de trucs ici ou là. Dans cette période difficile de crise et de tensions internationales, il m’a semblé de mon devoir d’apporter une contribution constructive (auto-dérision inside)

J’ai pris mon temps : premier jet de réponse dans le train aller pour Épinal (8 heures), relecture et complément au train de retour (re-8 heures). Peut-être bien que ça le méritait.
Ce n’est pas la première fois que je réponds à une interview. J’ai cependant l’impression qu’à chaque fois je vais un peu plus profond, en essayant moins de faire le malin.

Si vous avez un avis sur la question, ne vous privez pas de nous faire part de la réponse.

En tout cas, merci Isa !
Une illustration parfaite d’un principe qui m’est cher : faire de deux mouvements qui s’affrontent un seul mouvement harmonieux. Je ne réussis pas toujours. Isa et moi, nous avons commencé par nous fritter ici, puis par mail, puis .
Il nous a fallu un certain temps pour nous apprivoiser et nous harmoniser.
Croyez-moi ou non, mais ce n’était pas du temps perdu.