Comme ça s'écrit…


Ce que vous dites existe…

Posted in Promo par Laurent Gidon sur 21 septembre, 2010
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Je marche et il fait beau. Sans savoir qui est ce « il » dont j’apprécie tant le beau, je le remercie et formule ainsi le souhait qu’il continuera à « faire beau ». Et je continuerai de marcher, de fonctionner.

Il y a une puissance dans les mots. On ne peut pas écrire pour vivre et nier la puissance des mots. À mon fils qui me disait, ce matin « ça ne changera jamais, on ne pourra jamais rien faire bouger ! » j’essayais de faire sentir la puissance négative de ce qu’il venait d’énoncer. Malgré sa moue dubitative, je sais que j’ai réussi. La puissance de mes mots fait son travail en lui.

Aujourd’hui, j’envoie à une dizaine d’auteurs l’appel à texte pour une anthologie qui donne envie, envie de vivre dans les histoires ou les univers que ces auteurs chevronnés vont inventer. Puissance des mots, encore une fois : les textes qui dénoncent font exister ce qu’ils dénoncent. Pire : par leur permanence (les écrits restent) ils me semblent faire perdurer l’objet de leur dénonciation au lieu de le réintégrer dans une harmonie nécessaire, plus élevée.

Alors voilà, ce que nous disons existe, ce que nous écrivons aussi, et d’ici juin prochain des auteurs vont faire exister des mondes, des personnages et des histoires qui soient agréables à vivre. Je sais déjà que ce sera agréable à lire.

L’anthologie sera dirigée par mes soins avec l’aide de Jérôme Vincent, et publiée par ActuSF. Comme l’harmonie n’a pas de prix, ce livre ne sera pas cher et pourtant joli.
D’ici là, n’hésitez pas à faire exister de jolies choses autour de vous, avec des mots, avec les mains… merci.

Dans un tout autre registre, je me suis amusé à trousser le portrait d’un personnage de Fantasy pour Elbakin.net. Il s’agit de Gorgas Loredan, frère du héros de la Trilogie Loredan de KJ Parker, chez Bragelonne. Pour vous donner envie, aussi.

4 Réponses to 'Ce que vous dites existe…'

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  1. Nicolas said,

    En voilà une nouvelle qu’elle est bonne. Et faire le tri parmi les « chevronnés » est la meilleure des reconnaissances offertes à un romancier. Manière de dire « toi aussi, maintenant, tu en es » (des nôtres)

    Si Jérôme et toi avez besoin d’un correcteur, suis toujours là.

    Nicolas @ Yozone (et qui a eu la primeur de Djeeb l’estoqueur, pures pages de bonheur/malheur)

    • Don Lorenjy said,

      J’ai longtemps hésité sur le terme « chevronné » : pour moi, il désigne des auteurs qui se sont déjà illustrés dans leurs genres, et qui auraient envie de relever le défi d’une histoire sans ressort dramatique. Dans cette acception, il n’est pas question de « faire le tri » (idée sinistre) mais plutôt de crier « Qui en est ?! » et de compter les quelques doigts qui se lèvent.

      (message personnel : pas trop de « malheurs » dans l’Estoqueur ?)

  2. isaguso said,

    Bonne chance pour cette entreprise. Toujours dur de diriger une antho (en masse de boulot, je parle ; on doit par contre en retirer beaucoup de plaisir aussi) !

    Sinon HS total, mais je reprends ton intro, j’aime bien ce que tu dis de ta discussion avec ton fils. Les parents véhiculent souvent un fort pessimisme à leurs enfants, comme s’ils pensaient devoir les mettre en garde contre la vie. Je trouve ça bien d’essayer de leur apporter un autre message.

    • Don Lorenjy said,

      Si je m’adresse à des auteurs « chevronnés », c’est aussi pour qu’ils assurent la plus grande part du travail : écrire de bons textes 😉
      Quant à ce que je dis à mon fils, ce n’est pas toujours de ce niveau, hélas…


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